Orca Story : petites gens
Mots-clé : franche rigolade, explorateurs polaires, cruauté mentale
Suite des archives de l’Université d’été 1994 – Episode 5
Une chose qui nous avait frappé c’était la répartition très inégale des participants en taille. Avec le côté scatologique c’est ce qui a fait le plus l’objet de rigolade durant ces huit jours
La météorologiste polaire (à droite avec la doudoune en duvet bleue) estimait qu’elle était la première a avoir fait des mesures de je ne sais plus trop quoi (ozone ?) au pôle sud, alors que Jean-Louis Etienne (à gauche avec la doudoune rouge et le logo Antarctica) estimait qu’il avait mesuré l’ozone d’abord en lançant des ballons en Antarctique (=Pôle sud). Pour une fois je me lève et je confirme, c’est JLE qui avait raison, je faisais partie de l’équipe chargée de recevoir ses mesures en Normandie au jour le jour. Pour la peine j’avais eu droit à un manchot empereur (= »pingouin ») empaillé. Je peux donc témoigner que tous deux, même dressés sur leurs ergots, étaient de même taille que le manchot.
Côté auditeurs, cela en était comique : mon meilleur copain, un picard, 2 m 05, était venu avec une collègue toute petiote presque de la taille de mimi mathy, le contraste était saisissant. Comme nos tables de travail étaient hautes et les chaises normales, la petite géographe en tailleur ne voyait jamais la totalité des documents rétroprojetés et donc ne comprenait pas tout. Nous l’avons chambré tout le stage. (je sais, ce n’était pas très charitable, mais nous étions tous déchaînés, peut-être passe que la somme de connaissances complexes qui nous submergeait chaque jour, que les meilleurs chercheurs mondiaux avaient mis des années à comprendre, représentait un ensemble de notions multidisciplinaires qui nous dépassait un peu, et que l’humour féroce était une manière d’évacuer notre stress. En fait c’était nous, les petites gens ! )
Suite
Page précédente avec l’étude approfondie de l’océan, surtout les émanations gazeuses malodorantes
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Orca Story : étude plus approfondie de l’océan
Mots-clé : Franche rigolade, toujours la merde, chimie et gaz à effet de serre, sponsors
Suite des archives de l’Université d’été 1994 – Episode 4
Cette Université d’été a quand même été très fortement marquée par un petit côté scatologique puisque dès la deuxième matinée les flatulences sont revenues sur le devant de la scène. Et nous avons aussi rapidement compris que pour la bouffe, le meilleur c’était quand même de manger du plancton, car la cantine du laboratoire océano et celle du resto de l’hôtel c’était point çà !
On s’intéressait aux gaz à effet de serre : le méthane. Alors outre les pets de vache dans l’atmosphère, nous avons découvert les pets de crevettes microscopiques du plancton et les pets des coraux. Sans compter les fuites des méthaniers (et je peux vous dire qu’au Havre où j’habitais, l’odeur de la pétrochimie on connait). En plus, en cette fin d’automne une gastro faisait rage dans l’assistance…. Alors voilà… (ah, voui, les flèches du cycle du carbone ont un look directement inspirés des projections que nous montraient les orateurs bien sûr)
Et en ce deuxième jour la bouffe toujours aussi mauvaise est l’objet de notre attention constante : On s’est même demandé si un de nos sponsors n’était pas Slimfast. sans compter que nous poursuivions notre découverte d’unités de mesures des quantités de trucs dans l’océan toutes aussi délirantes l’une que l’autre.
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Orca Story : la chimie de l’océan
Mots-clé : franche rigolade, slimfast
Suite des archives de l’Université d’été 1994 – Episode 3
Ah çà, on en a bouffé de la chimie et des substances « merdiques » : Tout tournait autour du carbone dissous, de la merde. Alors entre les pets des vaches, les cacas de crevettes et autres excréments du plancton, cela a semblé rapidement virer à la chimie façon « caca boudin ». Les moins scientifiques des auditeurs ont craqué… Et la plupart des auditrices féminines, écoeurées par toute cette scatologie se sont mises à comparer leurs régimes basses calories respectifs…
La fuite des non scientifiques dégoutés par l’avalanche de formules chimiques et de noms de substances imprononçables
Par ailleurs, à cette époque, à la télévision, une pub avec une artiste connue vantait le « Slimfast »
revoir cette pub mythique avec CC
Page précédente avec la première confe sur le système océanique
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Orca Story : conférence Système océanique
Mots-clé : franche rigolade, courtoisie, sponsors, pauvres bretons c’est chaque fois pour eux, 333333
Suite des archives de l’Université d’été 1994 – Episode 2
Une des premières conférences portait sur la notion complexe de « système océanique » et a mis l’accent sur la pollution. Bien sûr certains évènements type marée noire ont été abordés, même si cette thématique n’était pas franchement la bienvenue eu égard à nos sponsors de l’époque (ELF pour les expéditions de Jean-Louis Etienne et Fina pour d’autres mesures vers l’Antarctique) La mode était à des expériences diverses d’ensemencement des océans (fer, matière organique etc.) envisagées surtout par des chercheurs américains. Avec l’antiaméricanisme primaire qui flottait chez de nombreux scientifiques intervenants, cela ne donnait pas un discours dans la dentelle (précision : cette Université d’été n’était pas publique mais réservée à des auditeurs désignés par le ministère, le discours y était donc plus libre – enfin à l’époque, moins politiquement correcte que maintenant, c’était encore toléré)
Il y avait un intervenant et deux personnes dans l’assistance d’origine bretonne, ils étaient en-chan-tés !
Et une fois de plus les chiffres cités ont fait l’objet de polémique au plus haut niveau parmi les orateurs… Mais d’une manière courtoise et polie bien sûr, hum hum…….
En fin d’après-midi est passé le 333333ème visiteur
Page précédente avec le début d’ Orca Story
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Orca Story : contexte
Mots-clé : franche rigolade
à la charnière Novembre – Décembre 1994, j’allais pas refuser une Université d’Eté (oui je sais le terme est mal choisi) au laboratoire Océanographique de Banyuls sur les Interactions Océan-Atmosphère tous frais payés, hébergement dans un hôtel de Thalasso et libre utilisation du laboratoire marin avec croisière océanographique en Mer Méditerranée (surtout si on connait le mois de décembre en Normandie…)
Pourquoi Orca Story ? Ben, je crois que l’un des navires océanographiques sur lequel nous avions embarqué s’appelait Orca, ou alors c’était l’acronyme de l’intitulé exact de ce haut moment de Science, chais plus…
Le problème c’est que, dans un colloque, un symposium, une Université d’été ou une confe, dès que cela devenait chiant, automatiquement je me mettais à dessiner des trucs débiles, dégainant les bêtises aussi vite que les orateurs, pendant que mes petits camarades, faisant circuler mes papiers étaient morts de rire. Rétrospectivement les dessins n’apparaissent pas terribles (en plus je les ai pas tous conservés, mais comme ils ont été scannés à l’insu de mon plein gré et qu’une série de 30 CDRom en avait été gravée…) je les publie ici les dessins que j’ai conservé et retrouvé. L’humour est au ras des pâquerettes, très ciblé science pour spécialiste et lié au contexte. Mais j’assume
Le « Chef », il a organisé les conférences en faisant venir des spécialistes. Son discours sentait le réchauffé (sur le réchauffement climatique, all is normal !)
Des querelles de clocher entre labos et entre intervenants spécialistes à propos des chiffres mesurés sur le dégazage par le plancton en mer, sur les émissions de méthane dans le pet des vaches, tout ceci bien gras ! Cela devait concerner les Physiciens d’un côté contre le professeur K de l’autre, chacun identifié par l’initiale de leur coefficient favori dans les formules incompréhensibles qu’ils répétaient à tout bout de champ dans leur exposé
Page précédente où les indignés alsaciens se lancent